janvier, février, mars 2018 : Col de l'Escuichière, Col du Colombier, Lac de Peyssier, Cap Taillat , les Issarts.
24 janvier 2018 : Col de l'Escuichière
Marcheurs: Michel, Marie-Pierre et Caramel
Départ du Mousteiret, près du Brusquet. Après avoir traversé la Bléone, nous garons la voiture sur le parking à droite après le pont .
Là, nous prenons notre souffle avant d'emprunter le sentier balisé qui démarre "droit la pente" au fond du parking. La pente plutôt sévère suit des cairns. Quelques pauses s'imposent, nous en profitons pour admirer le panorama qui ne cesse de s'ouvrir tout autour : le Cousson, le Pic de Couar, le Cheval Blanc, le Massif de l'Estrop et en contrebas la Bléone qui s'écoule jusqu'à Digne en passant sous la crête du Liman qui s'étire jusqu'au sommet du Blayeul....Plus haut, le sentier débouche dans une forêt de petits chênes et continue son ascension jusqu'à la piste forestière du col. Aussitôt la piste traversée, nous continuons sur le sentier en face . Nous arrivons aux ruines de Chauvet à partir desquelles le sentier devient moins pentu et s'oriente vers l'Ouest. Un peu plus loin, nous rejoignons de nouveau la piste forestière qui mène au col . Après un virage, nous découvrons en contrebas à gauche dans la forêt le refuge d'art d'Andy Goldsworthy. ....Tout en pierre et en bois.....Nous entrons dans le refuge. A l'intérieur, les lignes de calcite sur les murs de pierres noires nous surprennent tout de suite . Le travail de taille et d'assemblage a dû être minutieux .......Puis nous reprenons le sentier vers le Col de l'Escuichière qui domine la vallée du Bès (1242m). Du col, il suffit de monter de nouveau "droit dans la pente" en visant le sommet (1326m). Après avoir cassé la croûte et bien profité de la vue exceptionnelle, nous continuons en longeant la crête. Il n'y a plus de balisage et plus de chemin non plus . Il faut se frayer un passage entre les genêts mais il n'y a pas vraiment de difficulté. On arrive ainsi à la Baisse du Frêne (1238m). Nous prenons l'ancienne piste qui descend assez fortement jusqu'au hameau du Villard. Il faut alors suivre la piste qui continue de descendre en faisant de nombreux lacets pour arriver au fond de la vallée sur la route du Guéni, au niveau d'une ruine. Il ne reste plus que quelques centaines de mètres à parcourir avant de retrouver le parking .
Marcheurs: Michel, Marie-Pierre et Caramel
Après la pause casse-croûte , nous poursuivons notre circuit, pour arriver au col des Clots. On profite de la vue sur le laragnais et la vallée du Buëch. Puis nous arrivons au col de Lazer. Nous hésitons un peu : monter à la Porte Sereine , par le sentier des crêtes ? finalement nous renonçons et nous poursuivons sur la route forestière qui descend lentement jusqu'au Col de Font-Fréde. Puis au Pas de Jubéo, nous prenons le raccourci qui descend dans le Riou , puis remonte à la Maison Forestière . Dur, dur la remontée....
Marcheurs: Michel, Marie-Pierre et Caramel
Marcheurs: Michel, Marie-Pierre et Caramel
Tout à coup, une vision nous laisse sans voix : les collines noires, dévastées par les flammes des incendies de l'été dernier. Rien à dire, à part que c'est à pleurer ; ce paradis sur terre est devenu sinistre . On se croirait au pied d'un volcan après une éruption.
Il y a un vrai contraste avec la mer turquoise, et les personnes qui profitent malgré tout du soleil généreux. Le long de la marche, le sentier devient de plus en plus noir. Les fils de fer qui délimitent la zone ont cédé, tout comme les marches en bois.
Mais heureusement, tout n'a pas été ravagé; un peu de verdure a résisté et persiste au bord du sentier . Plus loin, vers Le Cap Taillat, la maison des Douanes, restaurée il y a quelques années, a survécu ; presque un miracle tant les collines avoisinantes sont repeintes d'une couche noire et épaisse.
Michel est optimiste : "D'ici quelques années, on ne verra plus rien .Tout sera redevenu, comme avant, tu verras!".
Alors combien faudra-t-il de temps pour retrouver cet endroit si particulier? Un an, deux ans, peut-être plus... Vivement que la nature reprenne ses droits, et que cette vision d'horreur devienne un lointain souvenir.
A vrai dire , nous n'avions pas pris les raquettes pour cette sortie et nous l'avons bien regretté. Car à certains endroits, on avait beau se faire le plus léger possible il y avait tellement de neige qu'on s'enfonçait jusqu'à mi-cuisse.
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